Envie d’évasion, de nature et d’une nuit en refuge isolé ? Le massif du Vercors est le terrain de jeu idéal pour un trek de 2 à 3 jours.
À l’invitation de l’agence de treks Grand Angle, spécialiste des voyages d’aventure, j’ai embarqué pour deux jours de déconnexion sur les hauts plateaux du Vercors pour vivre mon premier trek en petit groupe, aux côtés d’autres blogueurs passionnés d’outdoor.
Au programme : vertes prairies, crêtes escarpées, refuge et… de nombreux bouquetins. Je vous raconte cette expérience de trek en Vercors au plus près de la nature.
📍TREK EN VERCORS SUR 2 JOURS : L’ITINÉRAIRE EN BREF
Point de départ et d’arrivée : hameau de la Richardière
Durée : 2 jours / 1 nuit en refuge non gardé (la maison forestière de Pré Grandu)
Distance totale : 35 km
Dénivelé positif : + 1300 mètres
Type de parcours : boucle
Particularité : parcours en partie hors sentier GTV (avec un guide)
Difficulté : intermédiaire à soutenu (sans portage des bagages)
Jour 1 : De la Richardière aux Hauts Plateaux du Vercors

Le départ de ce trek se fait depuis le hameau de la Richardière, avec une vue déjà spectaculaire sur le Mont Aiguille. Une « mise en jambe » d’une heure (bien sportive, ça monte raide) nous mène au Pas de l’Aiguille, lieu emblématique du massif. C’est la photo carte postale du Vercors, alors vous pensez bien que notre petit groupe de blogueurs n’a pas passé son tour des traditionnelles photos face au Mont Aiguille 🙂 .


De là, nous abandonnons les alpages verdoyants pour rejoindre les Hauts Plateaux, dans un décor beaucoup plus minéral, presque des champs de pierres par endroit. On quitte le chemin de la GTV (Grande Traversée du Vercors) pour explorer des sentiers plus confidentiels. C’est l’avantage d’être accompagnés par un guide local : se laisser porter, loin de la « foule » et profiter encore plus de ce cadre naturel, en silence.



Découvertes en chemin
Les pauses sont aussi des moments d’apprentissage. On y parle faune et flore locales : marmottes, bouquetins, fleurs de montagnes… mais aussi repérage des épicéas, pins ou sapins.

Comment différencier un sapin d’un épicéa ? Facile désormais avec l’astuce mnémotechnique de Robin, notre guide : pour l’ épicéA, les cônes sont vers le bAs. Et si les cônes sont vers le hAUt, c’est un sapin(O).
Côté aiguilles, l’épicéa est plus hirsute, quand le sapin est plus aligné, et possède une petite ligne sous l’aiguille.
Alors, qui est qui sur la photo ?
*épicéa à gauche, sapin à droite
Pauses réconfortantes
Le midi, c’est un vrai petit luxe en pleine nature : chocolat et infusions aux plantes cueillies le matin même pendant la rando. De quoi rebooster les jambes et l’humeur ! Le passage furtif d’un premier bouquetin est la cerise sur le gâteau.
En fin de journée, après 7h de marche, 700 mètres de dénivelé, et une dernière pause à la fontaine de Gerland pour nous recharger en eau potable, nous atteignons la maison forestière de Pré Grandu. Ce refuge non gardé est disponible sur réservation. Ici, pas de douche, pas d’eau potable, mais beaucoup de charme et un sentiment d’accomplissement (car j’avoue que la chaleur de la journée m’a bien entamée)


Soirée au refuge : raclette au feu de bois et chants d’oiseaux
La soirée commence par l’organisation du dortoir, puis chacun met la main à la pâte pour préparer notre dîner : une raclette revisitée au feu de bois, après un apéritif local partagé dehors. Ambiance chaleureuse garantie !



A la tombée de la nuit, un blind test animalier s’improvise pour reconnaître les chants d’oiseaux. Une belle manière de prolonger l’expérience nature même après la randonnée.
C’est ensuite une nuit calme. Aucun ronfleur à signaler : on a eu de la chance !
J’ai depuis découvert une super appli pour identifier les chants d’oiseaux : Merlin. Je vais devenir incollable pour reconnaître d’autres oiseaux que le merle !
Jour 2 : Du Grand Veymont au retour à la Richardière

Départ matinal pour une montée progressive en forêt, avec de belles lumières filtrant entre les arbres. Au loin, le Grand Veymont se dessine : c’est le point culminant du Vercors (2341 m).
On longe les falaises, on observe les bouquetins aux jumelles, jusqu’au passage plus raide du « Pas des chatons ». La montée et exigeante, les mollets tirent un peu , mais on est largement récompensés : une femelle bouquetin s’approche sans crainte. Magique !


Le clou du spectacle : des panoramas à couper le souffle

La suite du parcours est juste magnifique : contrastes entre falaises, pierriers et prairies arborées. Les bouquetins deviennent presque familiers, le Mont Aiguille reste en ligne de mire. La pause déjeuner face à lui clôt parfaitement l’ascension.


On recroise les fameuses trolles découvertes la veille : ces fleurs jeunes qui ne s’ouvrent jamais complètement. Elles attendent un insecte bien spécifique, capable de passer entre leurs pétales qui pourra les pollinisées. Astucieux, non ?




Une descente technique et un retour chargé en émotions
La descente débute par un passage technique en pierrier, pas très agréable. Je perds mes repères, glisse plusieurs fois, mais grâce aux conseils de notre guide, Robin, je tente de mieux gérer mes appuis. La technique : buste et hanches penchés légèrement vers l’avant, pieds sûrs, pas courts. Une belle leçon… mais que je n’ai pas encore complétement intégrée, j’avoue !


Nous retrouvons finalement le sentier forestier qui mène à la Richardière, déjà emprunté pour grimper au Mont Aiguille lors d’une précédente aventure. Les souvenirs remontent : notre bivouac glacé, le lever de soleil sur les falaises… Je vous raconte l’histoire de cette ascension épique en détail dans cet article. Mais aujourd’hui c’est une autre belle page de mon histoire avec le Vercors qui s’écrit 🙂
MON BILAN DE CE TREK ACCOMPAGNÉ :
Ce premier trek en Vercors en groupe aura été une très bonne expérience, entre dépassement de moi et contemplation (je doutais de ma capacité à tenir le rythme du groupe, donc défi relevé). Entre la diversité des paysages, les rencontres animalières et l’observation de la flore, ces deux jours ont été une vraie parenthèse dans un quotidien bien chargé.
Mais ce qui a vraiment fait la différence, c’est de bénéficier d’un trek organisé par Grand Angle : Le confort de ne pas avoir à gérer la logistique, le portage du matériel pour la nuit, l‘orientation sur les sentiers hors balisage… Et surtout les connaissances de notre guide Robin sur l’environnement ont transformé cette rando en une expérience complète et enrichissante. Marcher léger, apprendre, observer et partager… Un format idéal pour vivre un séjour en itinérance sereinement.

Infos et conseils pratiques pour organiser votre trek en Vercors
Niveau requis : Bonne condition physique recommandée
Période idéale : Printemps. En été, de nombreux secteurs sont en paturages, croiser les patous peut être problématique
Eau potable : Prévoyez de quoi porter 2 L d’eau par personne. Les points d’eau sont rares sur les plateaux, seulement 3 sources croisées sur ce parcours.
Equipement recommandé : De bonnes chaussures de rando, bâtons, crème solaire
Parcours : Pour connaître notre parcours, rdv sur mon compte outdoor active, ou demandez-moi en commentaire
Refuge : Gite forestier du Pré Grandu . géré par l’ONF
Encore merci à l’agence Grand Angle pour cette invitation (poke Lorène et Florine), qui m’a permis de vivre ce premier trek en Vercors dans une très bonne ambiance, avec un guide et des blogueurs passionnés : Arthur & Thibaut, Flo Pasquier, Vents & Voyages et Empreinte Baroudeuse.
Je vous les conseille vivement si vous cherchez à organiser des voyages rando ou des treks en Europe !
