Lors de mon escapade dans la montagne Ardéchoise, j’ai eu l’occasion de tester une activité atypique, ludique et sportive : la cani-rando. C’est à la vallée d’Amarok, à Saint-Cirgues-en-Montagne, que je vous amène, pour un retour sur ces quelques heures d’une randonnée toute particulière !
La cani-rando, comment ça marche ?
La cani-rando, comme son nom l’indique, est une randonnée avec un chien. Mais on est loin de la balade avec une laisse, où le maître domine et dirige son chien. Loin aussi de la balade avec un chien en liberté, où la relation est quasi-inexistante avec l’animal (je parle au niveau sportif, car on est bien d’accord qu’un chien qui gambade en liberté à côté de son maître, c’est un super moment)
La cani-rando est vraiment un sport basé sur la relation et l’échange entre maître et chien. L’énergie de l’animal permet une pratique de la rando beaucoup plus intense et que celle que l’on pourrait pratiquer seul.
Elle nécessite un harnais, un baudrier, et pour relier les 2, une longe élastique de plusieurs mètres. Cet équipement particulier permet un confort pour tous.
L’activité peut être pratiquée avec différents type de chiens, mais à la vallée d’Amarok, ce sont uniquement des chiens nordiques, (qui en hiver permettent également de pratiquer la conduite de traineaux). Il faut donc prévoir d’arriver de bonne heure en été, car les chiens nordiques supportent bien mieux le froid que le chaud ! Départ 8h30!
Le choix du chien
A la vallée d’Amarok, les chiens vivent en meutes, c’est à dire qu’il existe une vraie hiérarchie et une échelle sociale dans chaque enclos. Gérald-Erik, propriétaire des lieux et musher connait ainsi le caractère de chacun de ses « petits chiens » comme il se plait à les appeler (malgré leur gabarit plutôt imposant) et choisit pour chacun le chien le plus adapté.
Ce choix de l’animal est super important, pour coller au caractère et aux capacités physiques de chacun. Mais on sent, dès la première rencontre que les chiens sont très stables, bien dans leur tête, et attentifs à leur compagnon de balade.
C’est donc Nanouk, jeune chien de tête, fougueux et dynamique qui a été mon binôme ! Et c’était le parfait partenaire pour découvrir cette activité de façon plutôt sportive.
Trouver un rythme commun
Les premières minutes sont hyper intenses. D’un côté un Nanouk excité qui part en trombe avec le reste de l’équipe, et de l’autre, moi, plutôt pleine d’appréhension, qui aurait plutôt opté pour un départ en douceur, mais qui suis le mouvement en courant 🙂
Dès ces premiers pas commun, on se rend alors compte de la puissance et de l’énergie qu’apportent le chien.
Passée cette petite euphorie du départ, on peut créer une réelle relation avec son chien. Il donne du rythme, il apporte une sur-vitesse qu’il faut apprendre à maîtriser. C’est finalement le plus difficile, trouver un rythme et une énergie commune, qui rend la marche agréable. Pour ma part, j’ai été beaucoup plus à l’aise en courant qu’en marchant, car mon pas était plus léger et adapté à la course de Nanouk.
Le chien est vraiment moteur et motive. Cela rend du coup l’activité accessible à tous, enfants comme adultes.
Pour les plus petits, un seul chien peut être lié à 2 enfants. Et ça n’est pas plus mal, car au démarrage, ça envoie des G ces petites bêtes 🙂 🙂 🙂 .
Mon expérience
Un peu dubitative sur l’intéret de l’activité au départ, j’ai été au final complétement séduite. L’amie des bêtes que je suis ne pouvait qu’aimer partager une activité avec des chiens aussi sublimes et adorables. Mais c’est au final bien plus qu’une simple balade en compagnie de nos amis à 4 pattes. C’est un vrai partage avec l’animal, et c’est aussi un sport bien plus physique qu’une « simple » randonnée.
Je n’ai jamais eu autant de courbatures aux abdos que le lendemain de la balade!! (gainage oblige avec ce baudrier)
Et même si j’ai chuté*, même si mon chien a décidé de rendre une visite aux vaches… j’ai passé un superbe moment entre course, marche et éclats de rires.
(*petite aparté chute : la cani rando est dangereuse pour ceux qui, comme moi, lèvent le nez, regardent les paysages ou leur chien au lieu de surveiller où ils posent les pieds 😉 Mon genoux s’en souvient encore, mais ça a l’avantage de faire rire les copains de balade)
La vallée d’Amarok
Gérald-Erik est plus qu’hyperactif ! Alors la Vallée d’Amarok, c’est bien plus que des prestations de cani-rando.
En été, il accompagne aussi la pratique de la cani-trottinette, du canyoning, de via-ferrata, de kayak ou d’escalade.
En hiver, c’et bien-sûr la conduite d’attelage en chiens de traineaux qui prend le relais.
Et toute l’année, c’est un parc animalier un peu particulier, où l’on navigue dans les enclos des animaux. J’ai donc eu la chance d’obtenir mon premier bisous par un chameau, de cotoyer des buffles, et de caresser le renne gourmand de la maison Abrikot.
C’est donc un peu le paradis des amoureux des bêtes, et pour ceux qui ont du mal à quitter les lieux, un sublime petit chalet en rondin de bois, à la déco inspirée du grand nord, permet de prolonger la visite par une nuit en gîte, au milieu des chiens.
La Vallée d’Amarok
Mas des Fayolles Issanlas
07510 Saint-Cirgues-en-Montagne
www.vallee-amarok.com
_____
Encore un grand merci à l’ADT Ardèche, au Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche et à la Communauté de Communes de la Montagne Ardéchoise pour ce week-end de découverte.
PS : Je suis désolée de la qualité de certaines photos, mais je n’avais pas pris l’appareil pendant la rando (et j’ai plutôt bien fait, car je ne suis pas certaine qu’il aurait aimé mon vol plané 🙂 )