La nature avait inspiré les musées ce printemps ! Après Jardins, au grand palais à Paris, c’est à Clermont que je reviens aujourd’hui pour vous présenter « Verdures » la dernière exposition du musée Bargoin visible jusqu’au 21 mai.
« Verdures, du tissage aux pixels » nous interroge sur notre rapport à la nature à travers les ages puisque l’on peut découvrir 10 tapisseries du XIVe et 4 œuvres contemporaines. Toutes sont mises en scène pour créer une interaction avec le visiteur.
Dès l’entrée dans le musée, le ton est donné puisque l’on se retrouve face à des plantes presque magiques, qui interagissent au toucher : en les effleurant, elles se mettent à chanter. Une œuvre interactive qui amuse aussi bien les petits que les grands, car les sons provoqués sont d’intensités différentes en fonction des gens. (Elles devaient être plutôt sensibles à mon énergie électrostatique puisque qu’elles réagissaient avant même que je les touche 😉 )
Akousmaflore – Scenocosme
On navigue ensuite entre tapisseries d’Anglards-de-Salers, et projections numériques. Contrairement à ce que je pensais, j’ai été vraiment interpellée par les tapisseries, qui sont monumentales pour certaines, mesurant près de 5m de haut. Quand on sait qu’aujourd’hui il faut compter un mois de travail pour réaliser 1m2 de tapisserie, on se rend compte qu’à l’époque, le rapport au temps devait vraiment être différent du notre, où l’on est toujours pressé de tout.
Mais mon gros coup de cœur est pour l’œuvre de Naziha Mestaoui qui associe création numérique et engagement environnemental, pour « reforester » la planète. C’est une installation qui avait été créée pour la Cop21 à Paris et installée sur Tour Eiffel. Elle propose à chacun de planter un arbre numérique (en bougeant sur une petite plateforme). Pour chaque arbre planté virtuellement, c’est un arbre réel qui est planté dans un programme de reforestation. Pour le cas de l’exposition clermontoise, c’est la mangrove du Senegal qui est concernée. Une superbe passerelle entre virtuel et réel, avec une œuvre où l’on peut tous devenir acteur et contribuer à faire évoluer un peu notre rapport à la nature. Je suis fan du concept.
En résumé, c’est une exposition que j’ai adorée, qui aurait donné envie de pousser les murs du musée pour découvrir d’autres artistes de ce bel univers. Car en 1 heure environ, vous pourrez découvrir toutes les œuvres.
En avant première, je vous amène dans les réserves du musée, où arrivent doucement les œuvres de la prochaine exposition…
Elle sera dédiée aux textiles traditionnels iraniens, les kalamkars, qui mixent dessins au bambou et motifs floraux « tamponnés ». Les premières tentures promettent une belle exposition, rdv en juillet.
+ infos : Musée Bargoin – 45 rue Ballainvilliers – 63000 CLERMONT-FERRAND