Il y a quelques jours, je vous présentais l’impression en sérigraphie, testée lors d’un atelier avec Wild & Sweet.
Aujourd’hui, c’est une autre technique d’impression que je souhaite vous présenter : l’impression typographique. Pour cela, je vous amène avec moi dans l’atelier de la Chose Typo, à Billom, qui m’a ouvert ses portes à l’occasion des journées européennes des métiers d’art.
L’impression typo, c’est quoi ?
L’impression typographique (aussi connue sous le nom de letterpress in english), est une technique d’impression qui date du 15° siècle. Elle se base sur l’assemblage de caractères mobiles en relief (en plomb ou en bois) qui sont encrés et pressés sur du papier pour être imprimés.
Chaque ensemble de lettres composant une typo en un corps définit est stocké dans une « casse », sorte de grand tiroir en bois ou chaque caractère a un emplacement spécifique.
La chose typo est une véritable caverne d’ali-baba qui renferme de nombreuses casses, aussi bien en plomb qu’en bois, mais aussi des symboles.
C’est de là que vient l’expression « bas de casse » pour les caractères en minuscule, car ils sont toujours stockés en bas de la casse.
Techniques d’impression avec une presse typographique
L’atelier de la chose typo imprime principalement sur des presses allemandes Heidelberg. Ces machines ont plus de 60 ans et méritent d’être découvertes tant leur mécanisme est impressionnant !
Chaque couleur est imprimée séparément et nécessite un passage dans la machine.
Les encres pantone sont mixées à la main pour réaliser de nouvelles teintes.
Les « fontaines de couleur », qui consistent à encrer les rouleaux avec plusieurs couleurs en même temps, permettent quant à elles d’imprimer de jolis dégradés.
Les plaques sur lesquelles le papier est pressé permettent de donner plus ou moins de relief, en fonction de la pression exercée et du type de papier utilisé. Elles permettent également de réaliser du débossage, c’est à dire de créer du relief sur le papier, sans même l’encrer, et des découpes.
Aujourd’hui, il n’est pas forcément nécessaire de créer son motif avec les caractères d’une casse. Des fichiers créés sur ordinateur peuvent aussi être reproduit grâce à des plaques polymère, et imprimé selon le même principe.
Le charme de l’impression typo
Le letterpress a longtemps été le seul procédé d’impression. Depuis les années 1950, la technique a été progressivement remplacée par l’impression offset et numérique. Mais pour moi, cette technique a beaucoup plus de charme que ses successeurs, pour plusieurs raisons :
– son côté tactile : l’impression typo joue avec le matériaux et ses reliefs.
– son côté artisanal : d’une impression à l’autre, le rendu peut évoluer, du fait de la pression.
– son côté raffiné : l’impression typo laisse beaucoup plus de choix sur la gamme de papier que l’on peut utiliser.
Elle revient d’ailleurs beaucoup sur le devant de la scène aujourd’hui pour l’impression de luxe, en petits volumes.
Le letterpress, c’est à la fois l’amour du papier et celui de la typographie. Il permet un rendu à la fois visuel et tactile, et redonne, selon moi, son statut de réel objet au support imprimé. En bref, j’adore !
En bonus : je suis repartie samedi (1er avril), lors de ma visite à l’atelier de la Chose Typo, avec un joli souvenir qui allie impression en 2 couleurs, débossage et découpe.
Pour découvrir le travail de la Chose Typo :
– l’atelier typo à Billom : 5, rue Bourchany 63160 Billom (Sur rendez-vous)
– la boutique galerie à Clermont : 5, rue des Petits-Gras63000 Clermont-Fd (Ouvert du mercredi au samedi de 14 h à 18 h 30)
www.lachosetypo.com
Bonjour,
7 Décembre 2023
Ancien typo avec petit atelier privé en fonctionnement, je donne une platine typographique marge à main 24 X36 non bloquée, 6 rouleaux, machine non bloquée. Située en Indre-et-Loire près de l’A.85.
Intéressés ? Ah machine sur palette (facile donc à transporter). Bien typographiquement, Gilles,
Ancien typo, ancien lino, ancien photocompositeur et metteur en pages à façon